Le Centre de formation des apprenti·es de la Chambre des métiers et de l’artisanat des Côtes d’Armor accompagne chaque année la formation en alternance de 1600 jeunes. 60 diplômes et certifications, du CAP à la Licence, sont proposés sur une dizaine de filières telles qu’entre autres l’hôtellerie, les métiers alimentaires, l’automobile, la pharmacie, la vente ou encore la menuiserie. Nous avons rencontré Nadine Thiery, référente mobilité au sein de l’établissement. Elle est tutrice pour la première fois cette année d’un jeune volontaire. Bruno Reis s’apprête à quitter le Portugal pour rejoindre la Bretagne le temps de quelques mois. Sa mission sera d’accompagner les futurs diplomé·es dans une étape de leur projet professionnel. Ils devront réaliser un « Chef d’œuvre », épreuve du CAP impulsée par le Ministère de l’éducation nationale, sur le thème du développement durable et de la valorisation des déchets.
Après avoir été responsable de la filière hôtellerie/alimentaire, j’assure depuis 2 ans la mission de référente mobilité au sein du CFA. Dans le cadre des programmes de mobilités Erasmus+, j’accompagne les apprenti·es dans leurs expériences de mobilités. Les mobilités courtes consistent à accompagner durant quinze jours des groupes d’apprenti·es en formation dans des entreprises de leur filière en Europe. Les mobilités longues interviennent, elles, à l’issue de l’obtention du diplôme. Pour cela, je travaille en étroite collaboration avec mes collègues et la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Bretagne sur le projet MOVIL’APP. Il s’agit pour moi de pré-sélectionner au CFA les candidats au départ qui souhaiteraient travailler pendant 4 à 6 mois à l’étranger.
D’abord, c’est une opportunité d’ouverture interculturelle, c’est sûr. Cela permet de recontextualiser son métier en fonction d’une autre culture, d’un autre environnement, de manières de faire différentes. Ils ou elles appréhendent des pratiques nouvelles, avec des technologies différentes. Et puis l’exercice des langues étrangères aussi. C’est plus facile de parler étranger à l’étranger, on est obligé de se faire comprendre.
Nous avons participé aux Erasmus Days en 2019 en partenariat avec Europ’Armor. Plusieurs volontaires sont venu·es témoigner de manière très positive de leurs expériences. Et là, nos apprenti·es ont été totalement séduit·es par la mobilité ! Cette belle manifestation d’intérêt de leur part a été le déclic : pourquoi ne pas accueillir un volontaire au CFA ? Bruno va participer aux projets professionnels des groupes en apportant une vision nouvelle des choses, un point de vue et une expérience différente en lien avec le développement durable. En même temps, lui découvrira la culture française et les spécificités bretonnes. L’ouverture à l’autre est forcément enrichissante, pour tout le monde.
J’ai d’abord pris contact avec l’équipe de la Ligue de l’enseignement des Côtes d’Armor qui m’a expliqué le fonctionnement du Corps européen de solidarité, les étapes administratives et d’organisation à suivre. Et puis il y a eu le confinement qui a tout stoppé. Lorsque l'on a pu reprendre, nous avons constitué le dossier d’accréditation qui est obligatoire, puis nous nous sommes entretenus avec le chargé de mission Erasmus+ pour la Bretagne.
J’ai suivi la formation de tuteur·rice de volontaire en ligne. Là, j’ai beaucoup appris pour accueillir et accompagner au mieux Bruno. Avant son arrivée, pendant sa mission et après, l’objectif est que tout se passe bien pour l’établissement, les apprenti·es et pour lui dans son projet personnel. Je dois donc veiller à bien l’accueillir, organiser les plannings, suivre ses activités, le mettre en relation et initier des rencontres dans son nouvel environnement… En interne, certain·es de mes collègues participeront à tout cela, par exemple le Responsable pédagogique du CFA, la Responsable de la médiathèque, le Référent pédagogique numérique. Tout ce qui facilitera son intégration et la mission de Bruno servira aux projets de chacun·e.
Degemer mat, bienvenue, bem-vindo Bruno !